La cérémonie qui nous a rassemblé aujourd’hui, comme chaque année, était une cérémonie de recueillement et de souvenir dédiée à l’ensemble des victimes de la Déportation, cette machine d’extermination conçue et mise en oeuvre par le régime nazi au début des années 1940.
Le 3 septembre 1941, au camp d’Auschwitz-Birkenau, en Pologne, 4 chambres à gaz pouvant contenir chacune plus de 1.000 personnes commencent à fonctionner. La barbarie nazie repousse ainsi les limites de l’abject. Le voile noir des ténèbres recouvre pendant près de quatre longues années la quasi-totalité de l’Europe asservie. La terreur est omniprésente. L’idéologie nazie se répand partout, une idéologie raciste, xénophobe et antisémite, fondée sur la croyance abjecte et folle qu’une « race » est supérieure à une autre.
Il y a plus de 75 ans les camps d’extermination et de concentration étaient libérés. Lorsque les troupes Alliées y pénètrent, ils découvrent l’horreur d’une réalité cachée ou supposée telle : des charniers à ciel ouvert, des rescapés squelettiques et hagards, des entrepôts remplis de monceaux de valises, de chaussures, et surtout de cheveux … qui témoignent des millions d’hommes, de femmes et d’enfants victimes de cette machine effroyable.