Le futur système universel de retraite introduira des avancées sociales, notamment pour les femmes.
Le système de retraite actuel aggrave les inégalités entre les femmes et les hommes. L’une des ambitions du système universel est d’y remédier.
- Entre 9 et 25% d’écart de salaire pendant la vie active et 42% en moyenne au moment de la retraite. L’écart se réduit à 29% avec la pension de réversion qui bénéficie en majorité aux femmes (88%).
- Les droits sont inégaux entre régimes : 8 trimestres par enfant pour les salariés du privé et 2 trimestres pour les fonctionnaires.
- Si la situation s’améliore compte tenu du taux d’activité croissant des femmes, l’Insee a estimé que les femmes subissaient une perte de salaire horaire de l’ordre de 5% par enfant alors qu’aucun écart n’est constaté pour les pères.
Le système universel sera plus favorable aux carrières courtes marquées par des interruptions :
- Chaque heure travaillée sera prise en compte et les trous de carrières seront compensés.
- L’obligation d’attendre 67 ans pour partir à la retraite sans décote, qui concerne le plus souvent les femmes, disparaît (120 000 personnes dont 80 000 femmes, chaque année).
Le système universel sera plus protecteur pour les femmes :
- 5% de majoration par enfant, dès le 1er enfant (contre 10% à partir du 3e enfant aujourd’hui) et sur-majoration de 2% pour les naissances après 2022.
- Le congé maternité sera compensé à 100% avec des points : au même titre que les périodes travaillées, le congé maternité va permettre d’augmenter la retraite.
- 8 millions de femmes retraitées bénéficieront d’une majoration, contre seulement 3 millions actuellement.
Par ailleurs, le minimum de retraite est relevé à 1.000€ dès 2022 (85% du Smic en 2025) pour une carrière complète. Aujourd’hui 38% des femmes ont une retraite inférieure à 1.000€.
La source du problème reste les inégalités salariales :
- Nous avons mis en place un indice contraignant pour les entreprises de plus de 50 salariés : l’index de l’égalité professionnelle.
- Ces entreprises doivent publier leurs résultats et sont sanctionnées de 1% de leur masse salariale si elles n’atteignent pas un certain niveau.